Que le Red Bull soit maintenant en vente libre en France n'est, à mon sens, pas le plus grave. Il faut simplement noter que le lobbyisme forcené de la société qui le fabrique, dont le dirigeant est Dietrich Mateschitz, auparavant vendeur de dentifrice, est bien plus à l'origine de ce revirement du gouvernement français que les qualités nutritives et énergisantes du produit lui-même.
Ci-dessous le résumé d'un nouveau texte de la Commission européenne qui change la donne :Désormais, lorsqu'un produit est déjà autorisé dans un autre pays européen, le principe de libre circulation prime. En d'autres termes, si Paris ne parvient pas à démontrer la toxicité du RB, il n'y a aucun moyen de s'opposer à sa commercialisation
Le plus grave est que cela crée un précédent. Comment faire valoir maintenant le principe de précaution ? C'est un système de raisonnement sanitaire qui vole en éclat. La plupart des pays européens ne suivent pas ce principe (encore faudrait-il savoir pourquoi, peut-être est-ce simplement parce que eux, effectuent une analyse poussée de toute nouveauté destinée à l'alimentation, ce qui est un principe de précaution plus évolué).
Mais la plupart des pays du monde reconnaît également que notre système de santé est un des meilleurs du monde, alors ?
Désormais, c'est donc la Lituanie, l'Estonie, la Pologne, ou l'Italie qui va décider de ce que nous allons manger ou boire. En matière de santé publique, notre chaîne européenne aura donc la force du maillon le plus faible. Il y a comme ça des lois de la nature qui ne changent pas. Et qu'est-ce qui va nous sauver ? Notre lourdeur administrative (nous sommes aussi célèbres pour ça !).
Comment fonctionne le progrès ? Hé bien dans le cas qui nous occupe aujourd'hui, c'est à celui qui reculera le moins vite.
linkographie :
Voici un édifiant résumé des épisodes précédents de la saga RB.
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