09/07/2014

Sciences du 09/07/2014








PhD Thesis Student (m/f) Heavy-fermionic d-electron materials - Student at ESRF, Grenoble 2014-07-09_14:34:22 +0000

09 Jul 2014 04:34 pm | Anonymous



Field of Interest:physics-other
Deadline: 2014-08-25
Region: Europe

Job description:
The ESRF is a multinational research institute, situated in Grenoble, France and financed by 20 countries mostly European. It operates a powerful synchrotron X-ray source with some 30 beamlines (instruments) covering a wide range of scientific research in fields such as biology and medicine, chemistry, earth and environmental sciences, materials and surface science, and physics. The ESRF employs about 600 staff and is organized as a French société civile.

Within the Experiments Division, the Theory group is now seeking to recruit a:

PhD Thesis Student (m/f)
Subject: Heavy-fermionic d-electron materials


GENERAL FRAMEWORK

Transition-metal oxides and other d-electron materials (such as Iron superconductors) are at the heart of present research on strongly correlated systems both for their fundamental and technological interest. High-Tc superconductivity, colossal magnetoresistance and quantum phase transitions are among the prominent research themes based on these materials. Recently d-electron materials such as LiV2O4 and KFe2As2 have been found to show some peculiar features (such as enormous enhancement of the electronic mass) of another class of strongly correlated materials, known as 'heavy-fermions' and based on f-electron elements.


DESCRIPTION OF THE THESIS WORK
This project aims at studying and characterizing the heavy-fermionic behavior found in d-electron materials. By use of state-of-the-art many-body techniques (DMFT, Slave-spins) supplementing ab-initio calculations we seek a general understanding of the mechanisms behind these phases. The additional complexity due to Hund's coupling between heavy and light electrons, compared to the standard physics of f-electron heavy-fermions, will be a main topic of this study. This project will benefit from collaborations with the experimentalists at the ESRF. We ultimately hope being able to "design" new d-electron heavy-fermionic materials, entailing both fundamental (e.g. unconventional superconductivity, quantum phase transitions) and technological interest (coupled transport and magnetic behavior, thermoelectric properties).

Place of Work: ESRF in Grenoble
Supervisor: Luca de' Medici (+33) (0)4 38 88 19 89


OUR OFFER

The working language of the ESRF is English. You should hold a degree in Physics, materials science or Chemistry allowing enrolment for a PhD, such as an MSc, Master 2 de Recherche, Laurea or equivalent. Further information on the post can be obtained from Luca de' Medici (tel.: +33 (0)4 38 88 19 89, email: demedici@esrf.fr). For further information on employment terms and conditions, please refer to http://www.esrf.fr/Jobs/Conditions. The ESRF is an equal opportunity employer and encourages applications from disabled persons.

Contract of two years renewable (subject to satisfactory progress) for one year. Monthly gross remuneration: 2320 €.

If you are interested in this position, please apply on-line at this address: http://jobstats.robopost.com/count/clic.php?v=45104&j=725

Ref. CFR395 - Deadline for returning application forms:
25 August 2014

More Information: http://jobstats.robopost.com/count/clic.php?v=45104&j=725
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Crise immobilière ? Le salut par les enchères 2014-07-09T13:09:25Z

09 Jul 2014 03:09 pm | Anonymous



« Les risques d'un crash immobilier… » titre la Tribune de Genève pas plus tard qu'hier. Les menaces sur les prix s'accumulent, les temps de transactions s'allongent, l'écart qui se creuse entre valeur et revenu se creuse, et la façon de conduire les transactions n'en finit pas de se modifier au point qu'on peut annoncer bien du souci pour les agences immobilières. A terme, peut-être, leur disparition. Les mots « crise » et « immobilier » ou « (...) - Technologies / Immobilier
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Parkinson : Extraordinaire !... les greffes de neurones encore opérationnelles au bout de 14 ans ! 2014-07-09_13:01:18 +0000

09 Jul 2014 03:01 pm | Anonymous



Selon une étude américaine, publiée dans Cell Reports, les neurones dopaminergiques fœtaux transplantés chez les patients atteints de maladie de Parkinson restent en bonne santé et fonctionnels pendant au moins 14 ans, ce qui ouvre de nouvelles voies pour le développement des thérapies cellulaires de la maladie de Parkinson.
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Des microARN pour lutter contre les maladies inflammatoires de l'intestin et le cancer du côlon 2014-07-09_12:55:02 +0000

09 Jul 2014 02:55 pm | Anonymous



En France, on estime que plus de 200 000 personnes sont atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (Mici). Parmi ces affections, il faut citer la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique, qui se caractérisent par l'inflammation de la paroi d'une partie du tube digestif et peuvent entraîner des lésions sévères et favoriser l'apparition de cancers. Actuellement, aucun traitement ne permet de guérir ces pathologies.
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Grippe H1N1 : la vaccination provoque une mémoire immunitaire prolongée 2014-07-09_12:49:56 +0000

09 Jul 2014 02:49 pm | Anonymous



Des chercheurs de l'unité mixte de recherche 1135-Cimi-Paris : Centre d'Immunologie et de Maladies Infectieuses (Inserm – Université Pierre et Marie Curie) ont montré que la réponse immunitaire induite par la vaccination contre le virus H1N1 restait forte un an après et du même type qu'une infection modérée.
Ces recherches visaient à évaluer combien de temps, pour les personnes qui ont pu être protégées par un vaccin, perdurait la mémoire immunitaire induite contre la souche pandémique A(H1N1) et si elle était comparable à celle induite par l'infection.
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Une scie en papier 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Grâce à la force centrifuge, un disque de papier en rotation rapide devient si rigide qu'on peut l'utiliser pour scier un morceau de craie ou une banane.
http://phymain.unisciel.fr/une-scie-en-papier/
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Le plateau centrifuge 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Un verre d'eau est posé sur un plateau qui peut tourner comme une fronde grâce à quatre ficelles tenues à bout de bras.<br>Lorsque le verre à la tête en bas, que va faire l'eau contenue dedans ?
http://phymain.unisciel.fr/le-plateau-centrifuge/
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Des pièces sur un tourne-disque 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Des pièces posées sur le plateau d'un tourne-disque permettent de montrer que la force centrifuge dépend de la distance à l'axe de rotation pour une même vitesse angulaire.
http://phymain.unisciel.fr/des-pieces-sur-un-tourne-disque/
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Faisceau d'étincelles 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Des étincelles jaillissent lorsqu'un métal est attaqué par une meuleuse d'angle. Les traces lumineuses montrent que les particules quittent tangentiellement une trajectoire circulaire.
http://phymain.unisciel.fr/faisceau-detincelles/
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La « boîte magique », une boîte de conserve qui roule toute seule 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Cette vidéo montre le comportement étrange d'une boîte de conserve : posée sur une table horizontale et déplacée à la main, elle revient en arrière et ne s'immobilise qu'après plusieurs allers et retours. Le secret de la boîte est simple, mais son explication et loin d'être triviale car elle fait ...
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Comment estimer une hauteur de chute ? 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Plus grande est la hauteur de chute d'une bille, plus grande est la trace qu'elle laisse dans de la pâte à modeler.
http://phymain.unisciel.fr/comment-estimer-une-hauteur-de-chute/
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Un œuf obéissant 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Ce sont les forces de frottement qui permettent de contrôler la vitesse d'un œuf en plastique glissant le long d'un fil.
http://phymain.unisciel.fr/un-oeuf-obeissant/
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Un roulement à billes rudimentaire 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Un livre posé sur des billes peut être mis très facilement en mouvement. On montre ainsi que le frottement de roulement est bien plus faible que le frottement de glissement.
http://phymain.unisciel.fr/un-roulement-a-billes-rudimentaire/
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Freinage à risques 2014-07-09_12:00:00 +0100

09 Jul 2014 01:00 pm | Anonymous



Une voiture miniature dont on bloque un essieu permet de montrer les effets de rotation des forces de frottement statique, dynamique et de roulement.
http://phymain.unisciel.fr/freinage-a-risques/
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Pierrefonds, une leçon d'architecture médiévale 2014-07-09_11:51:27 +0200

09 Jul 2014 11:51 am | Anonymous



Lorsque l'architecte Eugène Viollet-le-Duc entreprend en 1857 la rénovation du château de Pierrefonds, un des plus grands du XVe siècle, celui-ci est à l'état de ruine. Analyse du travail de l'architecte, entre restitution et innovation, et visite guidée des parties restaurées en compagnie de l'historien Jean-Paul Midant. À l'occasion du bi-centenaire de la naissance de Viollet-le-Duc, découvrez également ses dessins originaux qui seront exposés à partir de demain au château de Pierrefonds.
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How Can We Hangout Better? 2014-07-09_07:28:04 +0000

09 Jul 2014 09:28 am | Anonymous



Yesterday we had one of our regular Hangouts with CERN, live from ICHEP, at which we took questions from around the Internet and updated everyone on the latest results, live here at the ICEHP 2014 conference. You can see a replay here:
I sent it to my wife, like I usually do. (“Look, I’m on ‘TV’ again!”) And she told me something interesting: she didn’t really get too much out of it. As we discussed it, it became clear that that was because we really did try to give the latest news on different analyses from ICHEP. Although we (hopefully) kept the level of the discussion general, the importance of the different things we look for would be tough to follow unless you keep up with particle physics regularly. We do tend to get more viewers and more enthusiasm when the message is more general, and a lot of the questions we get are quite general as well. Sometimes it seems like we get “Do extra dimensions really exist?” almost every time we have a hangout. We don’t want to answer that every time!
So the question is: how do we provide you with an engaging discussion while also covering new ground? We want people who watch every hangout to learn something new, but people who haven’t probably would prefer to hear the most exciting and general stuff. The best answer I can come up with is that every hangout should have a balance of the basics with a few new details. But then, part of the fun of the hangouts is that they’re unscripted and have specialist guests who can report directly on what they’ve been doing, so we actually can’t balance anything too carefully.
So are we doing the best we can with a tough but interesting format? Should we organize our discussions and the questions we choose differently? Your suggestions are appreciated!
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C'est officiel, les kangourous ont 5 pattes ! 2014-07-09_07:12:00 +0200

09 Jul 2014 07:12 am | Anonymous



VIDÉO. Une équipe de biologistes a découvert que la queue des marsupiaux mascottes de l'Australie jouait un rôle majeur dans leur locomotion. Explications.
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3 ans pour faire appliquer la nouvelle directive sur la sûreté nucléaire Européenne 2014-07-09_03:34:26 +0000

09 Jul 2014 05:34 am | Anonymous



P023490000102-503385
La nouvelle directive de l’UE relative à la sûreté nucléaire a été adoptée aujourd’hui par le Conseil. Elle prévoit des pouvoirs et une autonomie accrus pour les autorités nationales de sûreté, fixe un objectif de sûreté ambitieux pour toute l’Union et établit un système européen d’examen par les pairs. Elle instaure également des évaluations périodiques nationales de la sûreté ainsi que des dispositions en matière de préparation des interventions d’urgence. Elle renforce en outre la transparence et améliore l’éducation et la formation. La directive de 2014 modifie celle en vigueur depuis 2009. Elle établit un cadre plus solide pour la sûreté nucléaire dans l’UE, conformément aux souhaits des chefs d’État et de gouvernement à la suite de l’accident nucléaire de 2011 à Fukushima.
La Commission européenne s’est félicitée aujourd’hui de l’adoption par le Conseil de la modification de la directive en vigueur concernant la sûreté nucléaire.
M. Günther Oettinger, vice-président de la Commission, a déclaré: «Cette directive constitue une contribution majeure au renforcement de la sûreté des installations nucléaires et promeut une forte culture de la sûreté en Europe. Dans une région où plus du quart de toute l’électricité et plus de la moitié de l’électricité produite sans émission de carbone sont d’origine nucléaire, il est crucial que soit garanti le fonctionnement sûr des centrales nucléaires. Cette révision de la directive en la matière montre que l’UE se trouve au premier rang pour la sûreté nucléaire.»
Quelles sont les nouveautés?
La directive modifiée relative à la sûreté nucléaire renforce les dispositions de la directive de 2009:
en étendant les pouvoirs et l’autonomie des autorités nationales de sûreté qui supervisent les activités des exploitants nucléaires;
en fixant un objectif ambitieux de sûreté pour toute l’Union afin de prévenir les accidents et d’éviter les rejets radioactifs en dehors des installations nucléaires;
en instaurant un système européen d’examen par les pairs sur des questions spécifiques de sûreté, à réaliser tous les six ans par les États membres par l’intermédiaire de leurs autorités de sûreté, en faisant appel au groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG) et en s’appuyant sur l’expertise technique de l’Association d’Europe occidentale des autorités de sûreté nucléaire (WENRA). Le premier examen thématique par des pairs se déroulera en 2017;
en renforçant la transparence sur les questions de sûreté nucléaire, par la garantie de l’accès du public à des informations sur les installations nucléaires, aussi bien en fonctionnement normal qu’en cas d’incident ou d’accident;
en effectuant, à l’échelon national, une évaluation initiale de la sûreté avant la construction d’une installation nucléaire ainsi qu’à intervalles périodiques, au moins tous les dix ans, afin de réévaluer la sûreté des installations et de repérer les améliorations pouvant encore être apportées à la sûreté; et
en améliorant la cohérence, au niveau national, de mesures de préparation des interventions d’urgence sur site;
en soulignant l’importance du facteur humain dans la promotion d’une culture effective de sûreté nucléaire par l’intermédiaire de systèmes de gestion, de l’éducation et de la formation et des dispositifs mis en place par les exploitants;
La directive modifiée tient compte des leçons tirées des tests de résistance nucléaire dans l’UE et se fonde sur diverses sources, tels que le groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (ENSREG), l’Association d’Europe occidentale des autorités de sûreté nucléaire (WENRA) et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Elle intègre également les contributions du Parlement européen et du Comité économique et social ainsi que des entreprises et de la société civile.
Les États membres disposent d’un délai de trois ans pour transposer en droit national les dispositions de la directive.
Contexte
À la suite de l’accident de Fukushima Daiichi en 2011, les chefs d’État et de gouvernement ont invité la Commission à réexaminer le cadre législatif et réglementaire en vigueur dans le domaine de la sûreté des installations nucléaires et à proposer les éventuelles améliorations qui s’avèreraient nécessaires.
La directive de 2009 donnait pour la première fois à l’Europe un cadre commun de sûreté fondé sur le traité Euratom qui rendait juridiquement contraignant dans tous les États membres les principes internationaux de sûreté nucléaire.
Source
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Bouygues: les Thénardier du nucléaire 2014-07-09_03:15:11 +0000

09 Jul 2014 05:15 am | Anonymous



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Bouygues est renvoyé en octobre devant le tribunal correctionnel de Cherbourg. Le groupe est poursuivi pour avoir employé illégalement près de 500 ouvriers polonais et roumains, via deux sociétés, sur le chantier du réacteur nucléaire EPR à Flamanville. Les rapports des enquêteurs révèlent l'existence d'un système très organisé de prêt illicite de main-d'œuvre, contournant toutes les règles sociales. Mediapart 08 JUILLET 2014 |  PAR PASCALE PASCARIELLO
Avec quatre années de retard et un surcoût de plus de 5 milliards d'euros (8,5 milliards au lieu des 3,3 initialement estimés), on savait que le chantier de l'EPR, ce réacteur de troisième génération construit à Flamanville (Manche), était loin d'être la vitrine du renouveau nucléaire français tant escomptée par EDF. Mais voilà bien pire : Flamanville est devenu le « laboratoire européen du travail illégal », selon l'expression d'un inspecteur de l'Autorité de sûreté nucléaire.
Déjà condamné le 8 avril à une amende de 75 000 euros pour homicide involontaire, concernant le décès d'un ouvrier survenu le 24 janvier 2011 sur le chantier, en tant que responsable de la sécurité du génie civil, le groupe Bouygues va repasser devant le tribunal correctionnel de Cherbourg les 21, 22 et 23 octobre prochains.
Après trois années de perquisitions et d'auditions, l'enquête préliminaire ouverte en juin 2011 par le parquet de Cherbourg pour « travail dissimulé » est terminée. Contacté par Mediapart, Éric Bouillard, procureur de la République, confirme qu'il renvoie le groupe Bouygues et les sociétés Elco et Atlanco devant le tribunal correctionnel. Les charges retenues sont lourdes : emploi de salariés étrangers sans titre, prêts illicites de main-d'œuvre, travail dissimulé et marchandage. Outre les amendes, le groupe pourrait se voir interdire l'accès aux marchés publics pendant cinq ans. Contacté par Mediapart, le service de presse de Bouygues s'est refusé à commenter ces informations et son prochain procès.
Entre 2008 et 2012, Elco, entreprise roumaine de BTP, et Atlanco, société d'intérim irlandaise aux bureaux chypriotes, ont mis à disposition de Bouygues « un nombre toujours adapté de salariés, en fonction des missions à mener (la fourniture de personnel étant alors alliée à une grande flexibilité) », explique la note de synthèse du procureur. Elco fait la plus grande part de son chiffre d'affaires en France. Installée en Roumanie, où elle a très peu d'activité, elle s'emploie essentiellement à détacher de la main-d'œuvre low cost.
Atlanco, agence d'intérim, est basée en Irlande. Elle recrutait en Pologne via un bureau fantôme chypriote. Son activité est détaillée dans un rapport d'enquête datant de janvier 2013 établi par les gendarmes de l'Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI). Lors de son audition, M. G., responsable à Atlanco, décrit ainsi son emploi :« démarcher des entreprises françaises aux fins d'y mettre du personnel recruté par nos soins dans différents pays d'Europe ». Des ouvriers de Pologne et de République tchèque, essentiellement.
Dans cette démarche, ce responsable était soutenu par Vincent Robeyns, ancien cadre de Bouygues, chargé pour Atlanco de « chercher de grosses entreprises clientes ». Atlanco avait d'ailleurs déjà travaillé pour le groupe Bouygues sur le chantier de l'EPR en Finlande pour recruter 300 ouvriers polonais. Ce qui avait provoqué en 2008 un préavis de grève pour exiger de mettre en règle les salariés dépourvus de toute couverture sociale.
Sur le chantier de l'EPR à Flamanville, la plupart des travailleurs détachés ont été disponibles à tout moment en fonction des besoins. Les gendarmes de l'OCLTI ont découvert un logiciel informatique de « gestion de main-d'œuvre » utilisé par Bouygues pour évaluer le nombre de bras nécessaires en fonction du tonnage de béton à effectuer, avec des heures supplémentaires déterminées à l'avance. « Une planification extrême », pour reprendre le témoignage d'un salarié roumain. Pour Bouygues,« l'économie réalisée par l'obtention d'une main-d'œuvre soumise et particulièrement flexible a constitué à l'évidence une économie liée au non-paiement de certaines contributions et charges », dont aurait dû s'acquitter l'entreprise si elle avait respecté les règles de l'emploi, selon les conclusions du procureur de la République.
Embauchés par la société Elco pour un salaire bien inférieur au SMIC, un grand nombre de salariés roumains ne recevaient aucun bulletin de paie et ne pouvaient prétendre à des congés payés. L'un d'entre eux, auditionné, rapporte : « Lorsqu'on ne travaille pas un jour férié, on le rattrape en travaillant le samedi. » Dans les conclusions de l'OCLTI, on découvre le cas de M.Y. qui a travaillé du 15 janvier au 18 décembre sans aucun jour de repos. Certains frais, notamment de logement ou de transport, étaient à la charge des salariés. Du côté des ouvriers polonais, recrutés par la société irlandaise Atlanco, les conditions ne sont pas meilleures : des rémunérations irrégulières et surtout aucune protection sociale. Selon les premières estimations, le manque à gagner pour l'URSSAF s'élève à 10 millions d'euros. Selon les témoignages de certains des salariés sans couverture, en cas d'accident de travail, ils devaient se prendre en charge et payer tous les frais.

Un montage juridique complexe

M. B., un des directeurs en France d'Atlanco, explique qu'il existait une entente entre Bouygues et sa société pour ne pas déclarer les accidents. Il donne l'exemple d'un salarié polonais accidenté : « Ce travailleur est resté dans son logement. Son salaire était versé comme s'il venait travailler. (…) Le pointage de cette personne était validé par Bouygues. » Certains accidents n'étaient pas bénins. M. F., intérimaire, est grièvement blessé en janvier 2012. Ses chefs lui demandent d'attendre la fin de sa journée de travail pour quitter, en toute discrétion, le chantier et rejoindre son logement par ses propres moyens. Il devra faire appel à sa compagne pour le récupérer et l'accompagner aux urgences. Il restera immobilisé plus de trois mois, pour une double fracture. Ceux plus lourdement touchés, et dans l'incapacité de reprendre le travail, sont priés de regagner leur pays.
Selon la directive européenne du 16 décembre 1996, les travailleurs détachés, amenés à travailler temporairement dans un autre pays de l'Union européenne, doivent bénéficier du salaire et des conditions de travail du pays d'accueil. En revanche, les cotisations sociales sont celles du pays d'origine. Insuffisamment encadré, ce dispositif qui favorise le dumping social à l'intérieur de l'espace européen, facilite les dérives : salaires au rabais, non-respect du temps de travail, etc. (lire notre article ici).
On compte 1,5 million de ces travailleurs au sein de l'Union européenne. 144 411 sont officiellement déclarés en France, selon un rapport d'information du Sénat publié en avril 2013. Le vrai chiffre oscille entre 220 000 et 330 000, selon une note de novembre 2012 du ministère du travail, qui prend en compte les travailleurs non déclarés.
Sous la pression de la France, les 28 ministres du travail des pays membres de l'UE se sont réunis en décembre 2013 pour limiter les infractions liées au détachement de ces travailleurs. Très petite avancée : un État devra, désormais, engager des poursuites contre un donneur d'ordres pour les fraudes relevant d'un de ses sous-traitants dans le secteur du BTP, selon le principe de « responsabilité solidaire » (lire notre article sur cet accord ici).
Concernant le chantier de l'EPR de Flamanville, remonter jusqu'au donneur d'ordres ne fut pas chose aisée. Les enquêteurs ont d'abord mis à plat l'organisation du chantier faite par Bouygues avec ses multiples têtes de commandement et un montage particulièrement complexe. La création d'une kyrielle de sociétés, chargées de diriger le chantier et les sous-traitants, rendait opaque les liens de subordination. Sur un schéma que Mediapart a pu consulter, le travail des enquêteurs a consisté à redéfinir les liens de travail direct, les relations de sous-traitance ainsi que les préjudices sociaux et fiscaux générés par ce montage.
Pour diluer sa responsabilité, Bouygues a installé un dispositif juridique qu'il applique sur certains de ses chantiers. Le géant du BTP a créé une SEP (société en participation) en lien de subordination direct avec EDF, maître d'ouvrage. Cette SEP représente le groupe Bouygues et dirige l'ensemble du chantier pour le génie civil. Sous cette société, Bouygues a créé une autre entité, le groupement Flamanville Armatures, une société à responsabilité juridique partagée. Alors que légalement c'est Bouygues qui est responsable du génie civil, ce procédé lui permet de se retrouver minoritaire dans ce groupement dirigé par Welbond, une petite entreprise locale. C'est ce groupement qui est en lien direct avec Elco et Atlanco, les recruteurs de travailleurs détachés.
Malgré ce montage juridique, les perquisitions ont permis aux gendarmes de prouver la responsabilité de Bouygues dans l'utilisation des ouvriers polonais et roumains. Dans l'un des rapports d'enquête de l'OCLTI, on découvre que des dirigeants du groupe connaissaient l'illégalité de la situation de certains travailleurs. Ces derniers ne disposaient pas du formulaire E 101, le certificat de détachement qui est un sésame pour tout salarié détaché. L'un des cadres de Bouygues adresse dans ces termes une demande à la société Atlanco : « Tu trouveras, ci-joint, une liste du personnel Atlanco pour lequel le formulaire E 101 n'est pas à jour, soit pour lequel nous n'avons pas de formulaire. » Se sentant sous « surveillance vis-à-vis des autorités françaises », un cadre adresse le mail suivant : « Je pense qu'il devient urgent de faire le point à ce sujet car en cas de contrôle nous serions très ennuyés. »
Dans les rapports d'enquête, certains échanges de mails révèlent que près de 40 travailleurs n'avaient jamais eu de certificat de détachement. Pour 60, les formulaires étaient périmés et 63 n'avaient même pas de contrat de travail.
Dans ses conclusions, le procureur de la République de Cherbourg retient donc la responsabilité de Bouygues. Le groupe sera jugé pour avoir eu recours aux services d'une entreprise pratiquant le travail dissimulé, prêt illicite de main-d'œuvre et marchandage. Les sociétés Atlanco et Elco seront elles aussi poursuivies pour travail dissimulé, prêt illicite de main-d'œuvre et marchandage.

L'avertissement de l'URSSAF en 2009

Bouygues risque une amende de 225 000 euros. Mais la peine la plus lourde consisterait à devoir compenser les pertes subies par les organismes sociaux. Les premières estimations données par l'URSSAF avoisinent les 10 millions d'euros. Par ailleurs, le groupe pourrait être également interdit de marchés publics pour une durée de cinq ans. Déjà, en mai 2009, l'URSSAF avait adressé un avertissement à l'entreprise Bouygues : « Ce contrôle a permis de mettre en évidence des problèmes concernant la production du formulaire justifiant que l'ouvrier est réellement déclaré dans son pays d'origine et qu'il bénéficie d'une couverture sociale de son pays. Ceci laisse présager de la possibilité d'une situation de travail dissimulé que nous ne pourrions tolérer. »
Ce procès va s'ouvrir au moment même où la France tente de renforcer sa législation sur les travailleurs détachés. Le 25 février, l'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi contre le dumping social visant à renforcer les contrôles et les sanctions contre les entreprises ayant recours de manière abusive à ces travailleurs. Une liste noire sera mise en ligne sur Internet, où figureront pendant deux ans les entreprises condamnées pour travail illégal. Le juge pourra également décider de l'interdiction d'aides publiques pendant cinq ans pour les entreprises condamnées.
La proposition de loi instaure également le principe de « responsabilité solidaire » prévu au niveau européen (lire les précisions ici). Selon ce principe, les donneurs d'ordres et maîtres d'ouvrage pourront être poursuivis pour des fraudes commises par leurs sous-traitants et cela non seulement dans le BTP, comme prévu au niveau européen, mais dans tous les secteurs concernés par le détachement (agroalimentaire, transport…).
En attendant le procès du mois d'octobre, Bouygues communique. Le Figaro Magazine du 5 juillet a publié sur huit pages un portrait élogieux d'un « Martin Bouygues sur tous les fronts », sans citer le chantier de l'EPR. Pourtant on y apprend que Bouygues construction pèse le tiers du chiffre d'affaires de l'ensemble du groupe (10,8 milliards d'euros sur un total de 33,3). Insérée entre deux pages de l'article, une publicité vante l'attractivité du port de Cherbourg : « Cherbourg, votre escale, plaisir à port. » Pas sûr que l'escale d'octobre devant le tribunal correctionnel de Cherbourg soit des plus plaisantes pour le groupe Bouygues.
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Le katana 2014-07-09_00:00:00 +0200

09 Jul 2014 12:00 am | omni@neamar.fr (ChristopheG)



Le katana
Voilà un article qui ne manque pas de tranchant, me direz-vous. À tort, très certainement, parce que je commence avec le plat de la lame, mes amis !
Un peu d'histoire (oui, je sais, mes articles commencent toujours comme ça).
Le katana est un sabre (1) japonais à lame recourbée, forgé en acier par des méthodes extrêmement complexes.
Les premières armes apparaissent au Japon vers 300 avant J.-C. La recherche de l'efficacité est grande : les armes doivent être toujours plus solides et toujours plus affûtées. Le sabre japonais (Nihontō 日本刀) naît de cette volonté de perfection. Parmi ces Nihontō, on retrouve plusieurs types d'armes, dont le plus célèbre est le katana.
Un katana moderne
Le katana devient de plus en plus populaire vers 1400, objet d'art sacré et arme du samouraï.
La forge est très complexe, puisque l'on traite différemment l'acier en fonction de l'endroit où il se trouve afin de lui donner une extrême solidité (tranchant de l'épée) et un cœur de lame qui garde la souplesse de l'acier, qui lui évite de casser lorsqu'elle cogne contre des objets solides, comme d'autres métaux.
Cela donne aux katanas un splendide atout esthétique : le hamon.
Le hamon
Le hamon (détail)
Il s'agit de la vaguelette que l'on constate sur les meilleures épées(2), séparant les aciers différents.
L'arme est devenue mythique, autant au Japon qu'en Occident, et de nombreux aficionados se passionnent pour ces lames plus ou moins exceptionnelles. Attention aux arnaques !
Je reviens à un côté plus historique(3).
Tout d'abord, il faut savoir que le fer est relativement rare au Japon. L'île est en effet avare de ressources naturelles importantes(4). Les européens ont ainsi à la même époque beaucoup misé sur des armures lourdes (30 kg au minimum) pour se protéger d'épées massives. Les armures japonaises l'étaient bien moins (20 kg tout de même !), les protections également. Cela explique en partie pourquoi les armes médiévales étaient si différentes au Japon. Un katana aurait eu du mal à percer le carcan qui enfermait les chevaliers. Tout comme ceux-ci auraient perdu en vélocité face à un samouraï.
Les sabres sont donc beaucoup plus légers que les épées, plus fins donc. Les aciers japonais étaient de piètre qualité, et toute la prouesse des maîtres forgerons réside dans leur talent à en tirer d'excellentes lames, et d'excellents aciers. Les impuretés nombreuses qui affaiblissaient l'acier s'enlèvent avec un processus très long et rigoureux.
Le sabre des samurais est fait pour couper presque sans force un corps humain, os et chair. Contre des cibles plus dures, le tranchant, très cassant, risque fort de s'ébrécher. La lame ne cassera pas, mais le tranchant peut être totalement ruiné en cas de choc sur une surface dure, comme une plaque d'armure par exemple. C'est pourquoi la parade tranchant contre tranchant est totalement taboue au sabre. Dur et affûté de bout en bout, le tranchant se briserait, tout simplement !
C'est d'une estocade que j'aurais voulu achever cet article, mais je me fends(5) sur un au revoir cher lecteur !

  1. (1) il n'a donc qu'un seul tranchant, contrairement aux épées.
  2. (2) Vous remarquerez qu'elle est absente sur le premier katana présenté plus haut.
  3. (3) C'est bon, arrêtez de vous plaindre ! C'est sympa, l'histoire ! : )
  4. (4) C'est d'ailleurs l'une des faiblesse de toujours du Japon
  5. (5) La poire
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