12/06/2008
Hadopi : le Conseil d'Etat donne son aval
La loi dont la riposte graduée est le pilier, dite 'hadopi' ou encore 'Création et Internet' vient de passer victorieusement son examen en Conseil d'Etat : pas de quoi pavoiser. Sa prochaine étape est le passage devant le Conseil des Ministres, le 18 juin.
Je ne rappellerai que le caractère obsolète de la loi, le principal défaut qui lui interdira d'atteindre ses objectifs, mais qui calmera pour un temps les majors de l'édition vidéo et musicale. En effet, la répression, graduée ou pas, ne peut s'effectuer que par l'intermédiaire de l'identification de l'IP de l'internaute en train de télécharger : d'accord pour le P2P mais quid des newsgroups et des sites de stockage en ligne ?
Certes, leurs capacités moyennes de traitement est moindre, mais à quelle vitesse réagit un webmestre aujourd'hui, lorsqu'il flaire la possibilité de multiplier la fréquentation de son site ?
Certainement beaucoup plus vite que n'importe quel législateur, et c'est bien là la question.
Lorsqu'une corporation s'estime lésée, elle en désigne les auteurs, mais le temps qu'une riposte légale se mette en place, il y a belle lurette que le mode opératoire a changé, surtout avec le tintamarre que font les majors depuis bientôt 10 ans.
Pour pouvoir apporter une réponse, encore faut-il se poser la bonne question. Je plaisante, évidemment que le législateur et le lobbyiste de l'édition musicale se les posent les bonnes.
Quelles sont-elles ? Simple :
Comment vais-je continuer à me payer mon salaire ?
Comment vais-je me faire réélire ?
Ensemble, la main dans la main, allons tondre nos moutons.
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