13/02/2009

Ministres, casseroles et liberte d entreprendre

Je relis à l'instant les minutes de Bakchich vs Kouchner, et comme je l'ai précisé par ailleurs, si on devait virer tous les ministres qui émargent dans une entreprise de conseil en management et autre intelligence économique, les rangs s'éclairciraient quelque peu. 
Ceci dit, je suis tout à fait pour. 
Qu'à l'instar de Bill Clinton, un ancien haut fonctionnaire sillonne la planète en donnant des conférences à 30 000 dollars pour évoquer sa splendeur passée, c'est 'normal'. J'espère seulement que son  ex-employeur lui a fait signer un contrat de non-concurrence et de réserve, en quittant la Maison-Blanche !
Mais qu'on use de son prestige actuel de représentant de l'Etat pour émarger dans une boîte privée, c'est une forme d'abus de bien social, tout simplement.
Reconnaissons quand même que le gouvernement nous octroie sans distinction de corporation, droit de faire de même avec le nouveau statut dit de l'auto-entrepreneur. Rendez-vous compte : avec 33 000 Euros de chiffre d'affaire autorisé par an pour une société de services, il y aurait de quoi  fournir en cigares au moins 2 chefs d'état de républiques bananières.
D'ailleurs, pourquoi les ministres s'autoriseraient ce que le président de la République ne fait pas ? Quelle serait la réaction de l'opinion publique si on apprenait que Nico était patron d'une maison de disques  ? 
Oui je sais, pour la rentabiliser il faudrait publier un décret, c'est un mauvais exemple. Mais c'est le principe qui ferait sursauter les masses laborieuses. Alors je ne vois pas pourquoi les ministres feraient impunément  fructifier le prestige de leur fonction. D'autant que tout en bas de l'échelle, d'après certains fonctionnaires-blogueurs qui tentent de devenir entrepreneurs, le nouveau statut évoqué plus haut a du mal à se frayer un chemin dans la hiérarchie.
Tout cela manque cruellement de transparence et de discipline. P... voilà que je dupont-lajoise maintenant.

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